Marie-Dominique Tronchon
La danse est un langage qui parle à l’ostéopathe.
Ce qui a particulièrement accompagné ces années autour de l’ostéopathie c’est tout le travail de danseuse avec l’association Etsem que je fonde en 2002.
Être au cœur de la sensation et des perceptions du corps humain exigeait de se mettre soi même en écoute, sur le plan de la conscience d’être, par un travail intérieur, mais évidemment surtout, à travers le corps lui-même. Et le corps, se propose, d’être un outil de dialogue et de communication en danse .
Comment affiner son propre outil de perception ?
J’ai donc pendant toutes ces années construit un véritable « champs d’investigation, et d’interprétation » par le mouvement en danse. Une connaissance du mouvement du geste, de ses intentions, de son langage qui m’a permis de me tenir au plus près du corps en mouvement de celui qui danse comme de celui qui souffre.
Cette double appartenance au monde médical et artistique m’a conduit à développer une activité de transmission autour de la thématique « corps et conscience », « corps et langage », « corps et écriture improvisée », le « corps et l’autre » particulièrement avec la danse contact-improvisation et l’atelier de danse de l’association etsem que j’anime depuis plus de 20 années.
Simultanément, je découvre la psychanalyse et place ce champs de l’exploration de la conscience au centre de ma réflexion personnelle.
Et puis en rencontrant la pédagogie initiatique de l’anthropologue et philosophe Pierre-Yves Albrecht, je consacre une bonne partie de ma recherche corporelle dans la pratique assidue des arts martiaux.
Enfin la pratique de la méditation poursuit le travail de recherche sur l’attention et la présence qu’exige toute pratique artistique authentique.